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dimanche 2 décembre 2007

Un petit texte de rôleplay ...

Voici un petit texte que j'avais écrit, sur un coup de tête, parce qu'un clan sur un jeu en ligne que j'adore (Heroes' Chronicles) en avait besoin. Je le trouve sympa, donc je le met ici ... Le texte s'arrête brusquement, car je n'ai pas encore écrit la suite du texte, mais ... A venir ^^


Todom ... Todom ... Todom ...

La bataille est engagée depuis plusieurs heures déja, la guerre depuis plusieurs années. Jonchée de cadavres, en morceaux pour la plupart, l'allée qui faisait office de couloir vers la chambre royale n'est déja plus qu'une vision de la mort elle-même. Et le jeune elfe, enrôlé de force dans ce combat pour défendre son clan contre les armées de Malgr et de ses serviteurs, n'arrive plus qu'à entendre le bruit de son propre coeur, tambourinant dans sa poitrine, malgré le son du fer des armes s'écrasant contre celui des boucliers.

Que fait-il là ? Il fuit. Simplement. Il sauve sa vie. Les soldats ne lui ont pas laissé le choix de fuir ou de défendre le chateau : presque la lame sous la gorge, il n'a eu d'autre choix que de revétir ce casque, trop grand pour lui, et ses épée qu'il n'avait jamais utilisé jusqu'à ce qu'il l'abatte sur le casque du fantassin qui courrait vers lui, poignard au poing.

Pourquoi un tel geste ? Pourquoi avoir tué cet elfe ? Pour survivre. Encore et toujours pour survivre ...

Todom..Todom..Todom..

Les battements s'accélèrent. Repenser à son acte donne au petit elfe la sensation d'être redevenu un animal. Tuer, ou être tuer. Là où il se trouve, caché derrière la porte d'une chambre de serviteur, il n'est plus maître ni de l'issue du combat, ni de sa vie. L'elfe qu'il a tué ... Cet elfe désirait vivre, lui aussi. Avant que son regard ne s'éteigne sous l'épée, le jeune elfe à pu voir que son malheureux adversaire ressentait de la peur, la peur de mourir. Il avait combattu pour ses idées, convaincu qu'elles lui permettrait de survivre. Peine perdue, évidemment ...

L'honneur ou la vie ? Le jeune elfe avait déja choisi son camp ... L'honneur ne se trouve pas dans la mort, assurément pas, car il n'est rien de plus simple que de mourir : un coup d'épée, une flèche, et l'affaire est entendue. Qu'y-a-t'il alors de noble, d'héroïque, d'honorable dans l'acte de mourir ? Il est beaucoup plus dur de vivre, survivre, essayer de tout faire pour pouvoir se réveiller, la prochaine fois que le Soleil se lèvera, et partir à l'aventure pour reconstruire ce qui a été détruit ...

Ce chateau, l'elfe le sait, n'existera plus en l'état avant le lever du jour. L'attaque surprise de cette nuit est venue sans peine à bout des défenses extérieures, la cour n'est plus qu'un champ de cadavres qu'escaladent les ennemis, toujours plus nombreux, et il ne reste guère plus qu'une poignée de soldats fourbus, mal équipés et mal entraînés pour résister aux milliers de serviteurs de Malgr qui se ruent dans chaque couloir sur leur chemin. La fin est proche, et il y a déja longtemps que nos seigneurs ne sont plus en ces murs. Eux, au moins, vont survivre ...

Le jeune elfe a pris sa décision. S'il doit mourir, ce ne sera pas pour sauver une cause perdue, ce sera pour défendre sa propre vie. Il enserre l'épée dans sa main droite, réajuste son casque, et sort dans le couloir. Il a peur, une peur rationnelle, que tous les combattants devraient avoir. La peur de mourir. Celle-ci décuple ses forces, son agilité, et surtout son esprit guerrier. Il ne réfléchit plus au Bien, au Mal, tout ce qui compte pour lui est de vivre, même si pour cela il doit tuer. Il avance, avance dans ces couloirs infestés d'ennemis. Toujours plus d'ennemis apparaissent à chaque allée, et ce sont d'autant plus de morts qui jonchent le sol après son passage.

Le jeune elfe ne le sait pas, mais il est déja le plus féroce combattant de son royaume, il a déja éliminé plus d'ennemis que quicquonque dans les rangs de l'armée impériale. Et alros qu'il court dehors, séparant les bras de leurs propriétaires, il ignore encore qu'il vient de désorganiser totalement l'armée adverse. Cela ne sauvera pas le chateau, qui tombera quelques heures plus tard, mais ralentira la progression de Malgr.

Assis devant un maigre feu, le jeune elfe panse ses plaies, et se remémore la journée qu'il vient de vivre. Ca aurait pu être la dernière de sa vie, à combattre pour une cause qui n'était pas la sienne ... Qu'elle est sa cause, à lui ? La plus simple au monde : vivre. Il n'a toujours que cette idée en tête, et le loup qui l'attaque aurait mieux fait de s'en apercevoir plus tôt. Il est trop tard, déja son coeur tombe sur le sol. Un loup attaquant un elfe ? Ainsi donc même la nature commence à perdre la raison ... Ou peut-être pas. Cette idée lui revient en tête, celle qu'il avait en combattant : défendre sa vie ou mourir ...

Pour lui, néanmoins, il est déja trop tard. Ses grandes idées sur la défense de la vie ne lui permettront pas de survivre à cette flèche plantée à quelques centimètres de son coeur. Mais s'il meurt ici, comme ça, que deviendront ses idées ? Que deviendront tous ceux qui les partagent ? Seront-ils eux aussi forcés de combattre pour des causes qui ne sont pas les leur ? Ils doivent se rassembler, exprimer leur différence, et pouvoir se battre ensemble pour ce qu'ils ont de plus précieux : la vie. L'elfe sort le parchemin de sa tunique, et le regarde encore une fois. Tout ce qu'il a vécu. Tout ce qu'il rêvait de faire. Une dernière formule fait disparaître le parchemin, et le jeune elfe s'affaisse. Ainsi s'achève sa vie ...

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